Êtres humains.

est une série de dix-huit portraits accompagnés respectivement d’une photo et d’un texte, illustrant des personnes ayant toutes été jugées pour des crimes contre l’humanité. Cet ensemble de portraits se compose de panneaux en bois, de créations uniques ou réalisées en série.

. Les photographies constituent le support de base. Téléchargées depuis Internet, elles sont imprimées selon le procédé de la sérigraphie avec de la couleur acrylique et sur des panneaux de contreplaqué de peuplier au format 19,5 x 26 cm. Chaque panneau est une création unique. L’étape suivante permet de créer des impressions numériques plus grandes de pièces uniques conçues et réalisées au cours de procédures numériques.

.. Une notice biographique a été établie pour chaque portrait de même qu’une annexe répertoriant les différents crimes, les procédures, les jugements etc. Le texte original rédigé en allemand a été traduit en plusieurs langues.

… Les notices biographiques ont été lues dans plusieurs langues par différents locuteurs et locutrices enregistrés sur support numérique

Bernd Fischer, 18 Menschen Reihe 1


Notices biographiques

Naissance le 23 novembre 1897 à Haag

Il entame ses études de médecine à Munich en 1919 et reçoit en 1924 l’autorisation d’exercer en tant que médecin.
Le 1er mai 1933, il devient membre du parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), obtient deux ans plus tard le titre de professeur de médecine et entre dans la SS.
Sous sa direction, le sanatorium Hohenlychen devient un établissement de soins d’avant-garde pour les victimes de traumatismes sportifs et accidentels. Ces maisons de soins jouissent d’une reconnaissance internationale et reçoivent diverses récompenses au niveau national. Peu après le début de la guerre, le médecin réduit l’activité civile des établissements Hohenlychen pour en faire un complexe adapté aux besoins militaires. En 1936, lui et son équipe sont chargés de la coordination globale des Jeux olympiques d’été et d’hiver. Lors du Congrès international de médecine appliquée à l’éducation physique et aux sports qui se tient à Paris en 1937, il donne un colloque sur les soins de réadaptation (« Erziehungsbehandlung ») et présente un film éponyme réalisé à Hohenlychen. Il devient la même année professeur de médecine sportive à la Charité de Berlin et directeur de l’Institut médical de l’office impérial pour l’éducation physique. En 1938, le régime lui demande d’assurer l’ensemble de la coordination médicale de la Fête allemande du sport et de la gymnastique.
En 1940, il est fait chef de brigade SS et général de brigade, puis chef de groupe SS et lieutenant général de la Waffen-SS en 1943. Il mène des expériences thérapeutiques sur des prisonniers de camps de concentration, reçoit la croix de chevalier de la croix du Mérite de guerre avec glaives, et occupe à compter du 25 avril 1945, pour quelques jours seulement, la présidence national-socialiste de la Croix-Rouge allemande.
Il est arrêté à la fin du mois de mai 1945 en possession de faux papiers à Bremervörde et condamné en 1946 lors du procès des médecins de Nuremberg pour avoir mené des expériences mortelles avec des sulfamides sur des détenues de camps de concentration ainsi que des opérations chirurgicales criminelles. En 1947, le tribunal le condamne à mort pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Il est exécuté neuf mois et demi plus tard.

Naissance en 1908, lieu de naissance impossible à déterminer

À l’âge de 32 ans, il devient commissaire du peuple en charge des affaires intérieures de Lettonie soviétique.
Au titre de ses fonctions de commissaire du peuple et de responsable de la sûreté de l’État et du NKVD (prédécesseur du KGB) entre 1940 et 1953, il a signé de nombreux ordres de déportation. Rien que pour l’année 1949, il aurait ordonné 41 544 déportations, ce qui lui vaut de recevoir la décoration militaire de l’« Ordre du drapeau rouge ».
Il prend sa retraite dans les années 50 et vit paisiblement à Riga jusqu’à son arrestation en 1994. Poursuivi dès 1993, la Cour de district de Riga le reconnaît coupable en décembre 1995 de génocide, de crimes contre l’humanité, d’avoir ordonné l’exécution de prisonniers politiques, d’avoir personnellement pris part à des actes de torture, à des confiscations de propriétés entre autres crimes, et le condamne à la prison à vie. Il meurt en prison trois mois après l’annonce du jugement. Lors du procès, il a reconnu être responsable des déportations, nuançant toutefois cette responsabilité en expliquant avoir seulement exécuté des ordres.

Naissance le 11 décembre 1911 à Engershausen

Cet employé de banque de formation intègre la SS en 1933. Il se marie en 1937 et adhère au parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Après avoir servi au sein du 9ème régiment d’infanterie de la SS, il travaille dès 1940 d’abord au camp de concentration de Neuengamme où il devient l’adjudant du commandant de camp. En 1942, il occupe cette fonction également au sein du camp de concentration d’Arbeitsdorf. En 1943, 1944 et 1945, le lieutenant SS exerçant comme adjudant est affecté respectivement au camp d’extermination de Lublin-Majdanek, au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau et au camp de concentration de Dora-Mittelbau à Nordhausen.
De 1945 à 1946, il est fait prisonnier de guerre pendant un an et demi par les Britanniques. Muni de faux papiers, il s’était présenté aux Britanniques comme étant un soldat de la Wehrmacht. Il retrouve ensuite sa femme et ses deux enfants et continue de travailler comme employé de banque. Quand il se rend de lui-même pour appartenance à une organisation criminelle (SS), il est condamné à une peine de prison de 9 mois qu’il n’est pas tenu de purger (loi d’impunité de 1954).
Arrêté en 1965, il est condamné lors du 1er procès de Francfort-« Auschwitz » à sept ans de détention pour complicité collective dans l’assassinat collectif d’au moins 1000 personnes dans au moins trois cas. Au cours du procès, il affirme n’avoir pas eu connaissance des opérations d’extermination massive de près de 400 000 Juifs hongrois durant son service à Auschwitz, et avoir cru que « les prisonniers à Auschwitz n’étaient en général pas mis à mort ». Il bénéficie d’une libération avancée en 1970 et retourne travailler dans la même banque jusqu’à sa retraite.
En 1989, le tribunal régional de Bielefeld le condamne à 4 ans de réclusion. Il est alors âgé de 77 ans. Le chef d’accusation retenu contre lui dans le cadre de cette procédure est sa participation au gazage de prisonniers, juifs pour la plupart, dans le camp de concentration de Majdanek. Entre mai 1943 et mai 1944, il assure l’approvisionnement de pas moins de 3610 kg de zyklon B.
Il meurt en liberté à l’âge de 88 ans.

Naissance le 10 janvier 1912 à Münzkirchen

À 26 ans, elle commence à travailler en tant que gardienne de camp à Lichtenburg avant d’y être promue surveillante en chef. Elle exerce ses fonctions par la suite dans les camps de concentration de Ravensbruck, Auschwitz et Mühldorf.
Elle se signale par sa cruauté envers les détenus, n’hésitant pas à les rouer de coups et à les fouetter. Elle participe à la sélection des prisonniers envoyés dans les chambres à gaz et celle des femmes soumises à des expérimentations médicales. Elle dirige l’orchestre de femmes d’Auschwitz-Birkenau, qui se produisait lors des appels quotidiens, des départs au travail forcés, des allocutions du chef de camp ou lors des exécutions par pendaison. Surnommée « la bête » à Auschwitz-Birkenau, elle est décorée sous le régime national-socialiste de la croix du Mérite de guerre de deuxième classe, instituée par le Führer.
Elle intervient en dernier lieu au Kommando extérieur de Mühldorf, une annexe du camp de concentration de Dachau. Après la capitulation, elle est arrêtée par les soldats de l’armée américaine, interrogée et extradée en Pologne. Lors du procès d’Auschwitz à Cracovie, le tribunal national suprême l’accuse d’avoir participé aux sélections pour les chambres à gaz, aux expérimentations médicales et d’avoir laissé les détenus mourir de faim, sous la torture et les coups.
Elle est condamnée le 16 décembre 1947 à la mort par pendaison et exécutée le 24 janvier 1948 à Cracovie.

Naissance le 25/10/1913 à Bad Godesberg

Il entre à l’âge de 22 ans dans la SS juste avant de travailler peu après avec les services de renseignements de Berlin où il participe à la persécution de Juifs et d’homosexuels. Il intervient par la suite à La Haye et à Amsterdam où il est chargé de traquer les réfugiés politiques et les Juifs venus d’Allemagne.
Sept ans plus tard, il devient chef de la Gestapo (police secrète d’État) à Lyon. Ce lieutenant SS intelligent et d’apparence candide dans le civil n’hésite pas dans le cadre de ses fonctions à frapper, jusqu’à leur évanouissement, des détenus refusant de parler. Lui et ses hommes sont capables de battre des femmes nues jusqu’à l’évanouissement de les contraindre à avoir des rapports sexuels avec des chiens, d’infliger des sévices en recourant aux électrochocs, de suspendre leurs victimes par les pieds, de rouer de coups des enfants et de les laisser mourir de faim.
Tandis qu’en 1947, 1952 et 1954, le tribunal militaire de Lyon le condamne à mort par contumace pour exactions, exécutions, déportations et pillages, il travaille à Munich (1947-1951) pour le service de renseignements américains (CIC), qui le protège contre son extradition et lui permet en 1951 et avec le concours du Vatican, de rejoindre la Bolivie en passant par Gênes. L’ancien lieutenant SS y dirige d’abord une scierie. Après le coup d’État militaire de 1964, il travaille également comme formateur pour le service de renseignements du régime bolivien. Il serait également intervenu comme conseiller de formateurs américains dans la lutte contre Che Guevara et ses guérillas. En 1966, les services secrets allemands (BND) recrutent l’homme surnommé le « boucher de Lyon » comme agent. La même année, la direction d’une succursale bolivienne d’une entreprise sise à Bonn lui est confiée, chargée de vendre le matériel militaire superflu de l’armée allemande. Parmi ses clients, des dictatures militaires sud-américaines ainsi qu’Israël auquel il fournit du matériel militaire après la guerre de Six Jours, faisant fi de l’embargo international sur les armes.
Un nouveau mandat d’arrêt émis par la France permet son extradition en 1983 depuis la Bolivie vers la France (Lyon). Il est détenu en prison jusqu’à l’ouverture de son procès en 1987. Il ne peut être rejugé pour ses crimes de guerre tombés sous l’effet de la prescription. Par conséquent, seule l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, intégrée en droit français depuis 1964 rend possible ce procès pour les faits caractérisés comme tels.
Condamné à la réclusion à perpétuité, il meurt en prison en 1991.

Naissance (présumée) le 19 mai 1928 dans la province de Kampong Thom

Parvenu à l’âge adulte, il devient le « frère no 1 » des Khmers rouges. Enfant, il aurait vécu six ans dans un monastère bouddhiste avant d’être ordonné au bout de quatre ans. Âgé de 21 ans environ, il part à Paris suivre des études de radioélectricité (il quitte l’école sans diplôme). L’objectif politique des Khmers rouges est de mettre fin aux classes sociales et aux différences entre les individus. La propriété privée par ex. est interdite, le manque de ponctualité au début du travail est passible de haute trahison, chaque personne est tenue de porter un uniforme noir, les formules personnelles telles que « Maman », « Papa », « Tante » doivent être remplacées par « camarade », tout acte religieux est banni.
Sous sa dictature (1975-1979), pas moins de deux millions de personnes trouvèrent la mort au Cambodge. Ses partisans liquident en priorité tous les intellectuels, puis l’ensemble des Cambodgiens originaires de Chine ou du Vietnam, ainsi que l’ensemble des opposants à la dictature. Le pays ne compte plus que 50 médecins et 5000 enseignants (contre 20 000 auparavant).
Juste après son coup d’état réussi contre l’un des régimes militaires soutenus par les États-Unis, les habitants de Phnom Penh doivent quitter la capitale dans un délai de 48 heures. La population cambodgienne qui travaille dans l’agriculture est soumise à des cadences de travail quotidiennes de 12 heures et plus dans des conditions extrêmement difficiles. Or, l’approvisionnement en nourriture et les soins médicaux ne suffisent nullement à compenser ces conditions de travail forcées (les hôpitaux et les appareils médicaux font l’objet de destruction systématique par les Khmers rouges).
En juin 1997, le « frère no 1 » alors âgé de 69 ans est démis de ses fonctions de dirigeant au sein du régime et jugé par un tribunal du peuple khmer rouge qui le condamne à la réclusion à perpétuité.
Après avoir appris qu’un général khmer rouge avait proposé son extradition aux États-Unis, il meurt à l’âge de 70 ans, probablement d’un suicide par surdose de médicaments.

Naissance le 7 juillet 1930 à Tuzla

Après des études à l’université de Zagreb, elle devient professeur de biologie (spécialisée dans la morphologie des plantes), et exerce les fonctions de doyenne à la faculté des sciences naturelles et de mathématiques de l’université de Sarajevo. Elle publie une centaine d’ouvrages spécialisés.
Lors des premières élections multipartites, elle devient membre du Parti démocratique serbe. Elle est la seule femme élue au sein de la présidence de Bosnie. Elle rejoint plus tard un commando d’élite militaire et devient vice-présidente puis présidente de la Republika Srpska. Après son exclusion du Parti démocratique serbe, elle fonde le Srpski Narodni Savez (SNS, Alliance populaire serbe).
Dans le cadre de ses activités politiques, elle qualifie le nettoyage partiel planifié, ordonné et commis sur des groupes nationaux, ethniques, raciaux ou religieux de Musulmans et de Croates de Bosnie sur les territoires de Bosnie-Herzégovine de « phénomène naturel ».
En 2001, la professeur et ancienne présidente de la Republika Srpska se rend volontairement et en exprimant ses regrets au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Elle est condamnée à 11 ans de réclusion pour complicité dans la planification et l’expulsion de personnes. Elle bénéficie d’une liberté anticipée pour bonne conduite après sept ans passés dans une maison d’arrêt en Suède, et pour avoir convaincu le tribunal qu’elle reconnaissait sa responsabilité pour ses crimes commis. Dans une interview accordée par la suite, elle a déclaré que sa haine des Musulmans était toujours vive et qu’elle avait exprimé ses regrets devant le tribunal uniquement pour bénéficier d’une réduction de peine.

Naissance le 17 novembre 1942 à Kampong Thom

À 34 ans, il devient directeur de la prison cambodgienne S-21 et exerce cette fonction jusqu’à l’âge de 37 ans. Durant cette période, pas moins de 15 000 personnes sont envoyées dans cet ancien établissement scolaire, enchaînées à leur lit, forcées à faire de faux aveux sous la torture avant d’être exécutées dans un champ voisin. Son « nom » apparaît sur de nombreux documents d’exécution, notamment sur un document ordonnant la mise à mort de 17 enfants dont les parents étaient soupçonnés d’espionnage. Seuls quelques individus, probablement moins d’une dizaine, ont survécu à leur séjour au centre S-21. En 1999, la police cambodgienne arrête celui qui travaille alors comme missionnaire au sein de l’Église méthodiste unie. Une cour militaire l’inculpe pour meurtre, torture et appartenance à une organisation illégale.
Le 26 juillet 2010, à 67 ans, il est condamné à 30 ans d’emprisonnement par un tribunal spécial.

Naissance le 17 novembre 1950, lieu de naissance impossible à déterminer

Le lieutenant de frégate argentin est formé à l’École Mécanique de la Marine (ESMA). Après sa formation, il devient chef d’une unité d’infiltration chargée d’espionner le groupe des Mères de la place de Mai (association de mères dont les enfants ont été enlevés et jamais retrouvés).
En 1978, il infiltre les milieux réfugiés argentins en France. Par la suite, il est nommé attaché naval adjoint en Afrique du Sud, puis devient l’un des principaux commandants lors de la guerre des Malouines.
Dès 1987, il est promu capitaine de corvette, une fonction qu’il occupera pendant 10 ans jusqu’à sa destitution par le président argentin qui justifiera sa décision en invoquant une attitude ayant affecté de façon très grave le prestige de la marine argentine ainsi que d’autres institutions du pays.
En 1985, avant encore qu’il ne soit promu capitaine de corvette, la France lance un mandat d’arrêt contre lui pour sa responsabilité dans l’enlèvement et l’assassinat de deux religieuses françaises. Lors d’un procès en 1987 ouvert au tribunal fédéral de Buenos Aires, il est acquitté pour faute de preuves. À la suite de cela, la Cour d’assises de Paris ouvre une procédure par contumace et le condamne en 1990 à la prison à perpétuité pour complicité d’arrestations illégales et de séquestration de personnes avec tortures corporelles.
Deux mandats d’arrêt internationaux sont lancés contre lui depuis 2001, le premier concernant une affaire italienne (l’enlèvement de trois personnes), le second délivré par la Suède (l’enlèvement et le meurtre d’une femme).
En 2007, la cour italienne le condamne par contumace à la réclusion à perpétuité. L’Argentine continue de refuser son extradition. Pourtant en 2009, un nouveau procès s’ouvre contre lui à Buenos Aires, procès qui, à l’heure où sont écrites ces lignes, au mois d’octobre 2010, n’est toujours pas clos.
Surnommé « l’ange blond de la mort », il jouit actuellement (été 2010) de sa vie d’homme libre à Lavalle (province de Buenos Aires).

Naissance en 1955, lieu de naissance impossible à déterminer

L’époux et père de cinq enfants entre en politique au Rwanda en 1991. Il devient président d’une section locale du Mouvement Démocratique Républicain avant d’être élu maire de Taba en 1993, fonction qu’il occupe jusqu’à sa fuite en 1994.
Il est arrêté le 10 octobre 1995 à Lusaka et transféré le 15 mai 1996 au quartier pénitentiaire des Nations Unies à Arusha. Le 2 octobre 1998, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) le condamne à la prison à vie, l’ayant reconnu coupable tant pour sa participation directe au crime de génocide qu’en sa qualité de responsable hiérarchique, avec des chefs d’accusation allant de l’incitation publique à commettre le génocide, au génocide, à l’extermination, au meurtre, à la torture, au viol et à d’autres actes inhumains.
Il est transféré le 9 décembre 2001 au Mali où il sera incarcéré.

Naissance le 1er octobre 1955 à Kozarac

Il est membre dirigeant du Parti démocratique serbe et membre des forces paramilitaires. Les deux autorités prennent le contrôle par la force de la ville et du district de Prijedor en Bosnie-Herzégovine.
Des milliers de personnes sont alors battues, volées, violées et assassinées dans la région sur des critères religieux et ethniques. Les Croates et Musulmans survivant sont internés dans des conditions atroces dans des camps spécialement mis en place. Membre dirigeant du Parti démocrate serbe, il devient pour une courte période responsable politique de la ville de Kozarac et à l’âge de 37 ans, président de la section locale de ce parti. Dix mois plus tard, il se soustrait au service militaire et vie dans la clandestinité avant de partir vers l’Allemagne. L’homme qui vit alors à Munich est arrêté en 1994 par la police allemande. Plus d’un an après, il est transféré au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie à La Haye. En 2002, après deux jugements rendus en première instance par le Tribunal pour l’ex-Yougoslavie, il est condamné par la Chambre d’appel à 25 ans d’emprisonnement et transféré en Allemagne pour y purger sa peine.
Le 18 juillet 2008, il bénéficie d’une liberté anticipée.

Naissance le 8 mai 1957, lieu de naissance impossible à déterminer

Le lieutenant-colonel était chef de la police officielle et des services secrets, et l’un des principaux dirigeants à avoir semé la terreur en Haïti (d’octobre 1991 à octobre 1994).
En mars 1997, il est arrêté au Honduras par la Drug Enforcement Administration américaine pour avoir fait passer en contrebande 33 tonnes de cocaïne et d’héroïne, et inculpé aux États-Unis. En juillet, la Cour suprême hondurienne met son véto aux efforts d’extradition des États-Unis en arguant d’un manque de preuve, et le fait libérer.
Le 16 novembre 2000, un tribunal haïtien le juge en première instance par contumace et le condamne à la servitude pénale à perpétuité pour meurtre en raison de son rôle pendant le massacre de Raboteau. En outre, la Cour rend un jugement civil aux dépens de l’accusé. D’après ledit jugement, 1 milliard de gourdes (soit environ 43 millions de dollars) de dommages et intérêts devra être versé aux victimes.
Il a été vu pour la dernière fois au Honduras, à San Pedro Sula (Information au 22/10/2009).

Naissance le 15 août 1958 à Gitarama

La religieuse bénédictine et supérieure de couvent a été reconnue coupable d’avoir participé aux massacres de plus de 7600 personnes au couvent de Sovu de Butare.
Le 1er juillet 1994, le couvent est évacué, et la religieuse rejoint l’abbaye de Maredret en Belgique en passant par le Zaïre et par la France. Un juge d’instruction belge inculpe la religieuse pour crimes de guerre en janvier 1996 sans cependant émettre de mandat d’arrêt à son encontre. En avril 2001, le procès s’ouvre devant la Cour d’assises de Bruxelles. Après huit semaines de procès, les jurés retiennent contre elle l’ensemble des chefs d’accusation, et la condamnent à une peine de détention de 15 ans.

Naissance en 1968 à Pittsburgh

Cet homme très croyant était activement engagé dans une église évangélique d’Uniontown, en Pennsylvanie.
Dans le civil, il travaille déjà comme surveillant pénitentiaire, un poste qu’il occupe également lors de la guerre en Irak. Il a alors 23 ans. Il apparaît sur de nombreuses photos montrant des scènes de maltraitance ou de tortures sur des prisonniers Il a notamment été inculpé pour conspiration visant à maltraiter des détenus, pour des agressions sur des prisonniers et des actes indécents dans la prison d’Abou Ghraib. En 2005, un tribunal militaire de Fort Hood le reconnaît coupable de 9 charges sur les dix pesant contre lui. Le tribunal l’a condamné à une peine de dix ans de prison et l’a renvoyé de l’armée pour manquement à l’honneur. Il a tenté de justifier ses actes – y compris juste après le procès – en expliquant qu’en tant que chrétien, il s’était certes mal comporté, mais qu’en tant que soldat, il n’avait fait qu’obéir et appliquer à la lettre les ordres de ses supérieurs. Il ne disposait d’aucune preuve attestant des ordres reçus.

Naissance le 5 janvier 1978 à Lorton

À l’âge de 23 ans, elle rejoint la réserve de l’armée américaine et est assignée à la 372ème compagnie de Police militaire. Envoyée en Irak, elle est affectée à la prison d’Abou Ghraib. Inculpée par la justice militaire américaine, elle est condamnée à six mois de prison, dégradée et renvoyée de l’armée pour manquement à l’honneur. Concrètement, il lui a été reproché d’avoir photographié le corps d’un détenu décédé, d’avoir sauté sur des détenus entassés sur le sol, d’avoir écrit « violeur » sur la jambe d’un prisonnier et d’avoir attaché des fils aux mains d’un prisonnier alors qu’il était debout, la tête dans un sac, en le menaçant de l’électrocuter s’il tombait. Pour sa défense, elle a déclaré au Washington Post que sa mission était clairement de « détruire » les prisonniers.

Naissance le 8 novembre 1982 à Ashland

À l’âge de 21 ans, elle rejoint une unité de la police militaire américaine et est envoyée en Irak dans la prison militaire d’Abou Ghraib.
Sur de nombreuses photographies, on la voit poser devant des détenus, le plus souvent nus et dans des positions simulant des actes sexuels. En mai 2004, la jeune femme alors enceinte est inculpée par la justice militaire américaine. En 2005, la mère de 22 ans est reconnue coupable d’entente visant à maltraiter des détenus, de cruauté à l’égard des prisonniers et d’actes indécents, et condamnée à trois de prison. Sa mère a déclaré au « New York Times » que sa fille aurait agi de la sorte uniquement pour obéir aux ordres de son supérieur hiérarchique. D’après le témoignage des parents, leur fille se réjouissait d’être envoyée en Irak dans la 372ème de la police militaire, mais a progressivement déchanté au cours de sa mission.

Année et lieu de naissance impossibles à déterminer

Alors qu’il était directeur adjoint des opérations des forces irakiennes, des offensives terrestres et des bombardements aériens furent menés contre des civils ainsi que des destructions systématiques de quartiers d’habitation et des déportations de masse. Des camps de concentration furent crées, des tireurs d’élite engagés et des armes chimiques utilisées contre les Kurdes. 182 000 civils ont été victimes de cette campagne entre 1986 et 1989. En 2007, après avoir été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre par la haute cour irakienne, il est condamné à mort.
La même année, les autorités irakiennes annoncent leur intention de repousser la date de l’exécution jusqu’à nouvel ordre. Le condamné à mort soumis à la juridiction irakienne se trouve actuellement (2009) en détention américaine.

Année et lieu de naissance impossibles à déterminer

Il participe au coup d’état contre Allende (le 10 septembre 1973 au Chili), sert en tant que chef de brigade au sein de la Dina, les services de renseignements chiliens, et participe à un grand nombre de tortures, d’assassinats et de mesures particulièrement cruelles à l’encontre d’opposants de la dictature. La future présidente chilienne a, elle aussi, été victime de ses exactions. Torturé à mort, le père de celle-ci était un général de brigade comptant parmi les militaires ayant fait allégeance au gouvernement officiel et n’ayant pas participé au coup d’état. Sa fille est libérée en 1975 et se rend en RDA. Elle y demeurera 4 ans. En juin 1985, après avoir été récompensé pour ses mérites par Pinochet, le chef de brigade de la Dina cesse ses fonctions pour créer une entreprise d’importation avec son frère. En 1998, il est arrêté provisoirement et condamné entre 1999 et 2010 dans le cadre de plusieurs procès à 77 ans de prison (dont sept ans avec sursis) pour des actes de torture sur 20 personnes, l’enlèvement de 36 personnes et un assassinat. Il est actuellement (octobre 2010) détenu à la prison militaire de Cordillera. D’autres procédures à son encontre sont encore en cours.


Annexe

· Crimes commis
· Autorités chargées des poursuites, des procédures judiciaires
· Sanctions
· Domaines de responsabilité des auteurs des crimes commis
· Niveau d’éducation, idéologie, religion, nationalité, sexe et âge des auteurs des crimes commis
· Système et niveau économiques des états d’origine des auteurs des crimes commis

Crimes

Ces actes ont généralement été commis pour des motifs divers d’ordre idéologique, raciste et religieux et non (du moins de prime abord) à des fins d’enrichissement personnel.

Liste des éléments des crimes à l’origine des inculpations/jugements

Crime contre l’humanité
actes de barbarie, torture, viols, viols comme crime constitutif du crime de génocide, actes dégradants, mauvais traitements, interventions et expériences médicales criminelles, mises à mort, exécutions, génocides, meurtres, déportations, transferts, disparitions, enlèvements, disparition forcée de personnes, arrestations et détentions arbitraires, conditions de vie inhumaines, travaux forcés, adhésion à une organisation criminelle

Les instances ci-après ont émis des mandats d’arrêt et/ou ont prononcé les jugements mentionnés* :

Concernant : Naissance le 23 novembre 1897 à Haag
Arrestation :
Armée britannique, 1945
Procès :
Procès des médecins de Nuremberg, Tribunal militaire américain, 1947

Concernant : Naissance en 1908, lieu de naissance impossible à déterminer
Mandat d’arrêt/inculpation :
Instance ou tribunal impossibles à déterminer, 1993
Procès :
Tribunal de district de Riga, 1995

Concernant : Naissance le 11 décembre 1911 à Engershausen
1. Se présente de lui-même :
au Ministère public de Bielefeld, 1952
1. Procès :
Allemagne, tribunal et année impossibles à déterminer
2. Mandat d’arrêt/inculpation :
Tribunal régional de Francfort, 1963
2. Procès :
Cour d’assises, Francfort-sur-le-Main ; 1er procès d’Auschwitz 1963–1965
3. Mandat d’arrêt/inculpation :
Allemagne, instance/tribunal et année impossibles à déterminer
3. Procès :
Tribunal régional de Bielefeld, 1989

Concernant : Naissance le 10 janvier 1912 à Münzkirchen
Arrestation/inculpation :
Armée américaine, 1945, parquet du Tribunal de district de Cracovie,
Instytut Pamięci Narodowej, IPN, à Katowice
Procès :
Tribunal suprême de Pologne ; Procès d’Auschwitz à Cracovie, 1947

Concernant : Naissance le 25/10/1913 à Bad Godesberg
1., 2. et 3. Mandat d’arrêt/inculpation :
France, instance ou tribunal impossibles à déterminer, année impossible à déterminer
1., 2. et 3. Procès/Jugement :
Tribunal militaire de Lyon, 1947, 1952 et 1954
2. Mandat d’arrêt/inculpation :
France, instance impossible à déterminer, 1982
3. Procès :
Cour d’assises du département du Rhône, 1987

Concernant : Naissance (présumée) le 19 mai 1928 dans la province de Kampong Thom
Destitution/inculpation :
Khmers rouges (Ta Mok), 1997
Procès/jugement :
Tribunal populaire khmer rouge, 1997

Concernant : Naissance le 7 juillet 1930 à Tuzla
Inculpation :
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), 2000
Procès/jugement :
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), 2001

Concernant : Naissance le 17 novembre 1942 à Kampong Thom
1. Inculpation et arrestation :
Tribunal militaire du Cambodge, police cambodgienne, 1999
2. Inculpation :
Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, 2008
Procès/jugement :
Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, 2010

Concernant : Naissance le 17 novembre 1950, lieu de naissance impossible à déterminer
1. Mandat d’arrêt/inculpation :
France, instance ou tribunal impossible à déterminer, 1985
1. Procès/jugement :
Tribunal fédéral de Buenos Aires, 1987 (suite à l’inculpation 1)
2. Procès :
Cour d’assises de Paris, 1990 (suite à l’inculpation 1)
2. Mandat d’arrêt/jugement :
Mandat d’arrêt international émis par l’Italie/Cour de cassation de Rome, 2001
3. Procès/jugement :
Italie, instance ou tribunal impossible à déterminer, 2007
3. Mandat d’arrêt :
Mandat d’arrêt international délivré par la Suède/le juge Djurberg, 2001
4. Mandat d’arrêt/arrestation :
Argentine, instance impossible à déterminer, 2003
5. Mandat d’arrêt/arrestation :
Argentine, instance ou tribunal impossible à déterminer, 2003
4. Procès/jugement :
Argentine, instance impossible à déterminer, 2009

Concernant : Naissance en 1955, lieu de naissance impossible à déterminer
Inculpation/arrestation :
Tribunal pénal international pour le Rwanda ; TPIR, 1995
Procès/jugement :
Tribunal pénal international pour le Rwanda ; TPIR, 1998/2001

Concernant : Naissance le 1er octobre 1955 à Kozarac
Inculpation/arrestation :
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), 1994
Procès/jugement :
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), 2002

Concernant : Naissance le 8 mai 1957, lieu de naissance impossible à déterminer
Inculpation/arrestation :
U.S. Drug Enforcement Administration
1. Procès :
Cour suprême de justice du Honduras, 1997
2. Inculpation :
Autorités judiciaires d’Haïti, 1996
2. Procès :
Tribunal de première instance d’Haïti, 2000

Concernant : Naissance le 15 août 1958 à Gitarama
Inculpation :
Justice belge, 1996
Procès :
Cour d’assises de Bruxelles, 2001

Concernant : Naissance en 1968 à Pittsburgh
Inculpation :
Justice militaires américaine, 2005
Procès :
Tribunal militaire américain de Fort Hood, 2005

Concernant : Naissance le 4 janvier 1978 à Lorton
Inculpation :
Justice militaire américaine, 2005
Procès :
Tribunal militaire américain de Fort Hood, 2005

Concernant : Naissance le 8 novembre à Ashland
Inculpation :
Justice militaires américaine, 2004
Procès :
Tribunal militaire américain de Fort Bragg, 2005

Concernant : Année et lieu de naissance impossibles à déterminer
1. Procès :
Haut tribunal pénal irakien (Iraqi High Tribunal)/Procès de Doujaïl, 2006
2. Procès :
Haut tribunal pénal irakien (Iraqi High Tribunal)/Procès Anfal, 2007

Concernant : Année et lieu de naissance impossibles à déterminer
1. Inculpation/mandat d’arrêt :
Troisième tribunal pénal de Santiago, 1994
1. Procès :
Troisième tribunal pénal de Santiago, 1998
Autres procès :
Chili, instances et tribunaux impossibles à déterminer, de 1999 à ce jour (novembre 2010)

* Les années citées correspondent dans chaque cas à l’année de l’inculpation, de l’arrestation ou du prononcé du jugement.

Sanctions*

5 condamnations à mort
Un jugement n’a pu être exécuté suite à un refus d’extradition
Un second jugement est à ce jour toujours suspendu/est actuellement exécuté sous la forme d’une peine d’emprisonnement (octobre 2010)

5 condamnations à la prison à vie
Un jugement n’a pu être exécuté suite à un refus d’extradition
3 condamnés sont morts en détention

1 condamnation aux travaux forcés à perpétuité
Le jugement n’a pu être exécuté suite à un refus d’extradition

1 condamnation au versement de dommages-intérêts correspondant à un montant d’environ 43 millions de dollars américains
Le jugement n’a pu être exécuté suite à un refus d’extradition

20 condamnations à une peine d’emprisonnement temporaire**
Peine la plus élevée prononcée : 30 ans
La peine la plus élevée prononcée à l’encontre d’une personne est de 77 années dont 7 années avec sursis
Peine la moins élevée prononcée : 6 mois
Une suspension de peine d’emprisonnement (RFA, loi d’impunité de 1954)
Le cumul des peines de prison prononcées est de 182,5 ans.

* Les années de captivité n’ont pas été considérées ; chaque condamnation multiple a été décomptée/il n’y a pas eu de confusion de peines.
** Les procès en appel n’ont pas été considérés et, dans une affaire, d’autres procédures vont suivre.

Domaines de responsabilité des auteurs des crimes commis

Acteurs politiques (chef de gouvernement, maire, etc.), responsables dans le domaine administratif (chef de camp adjoint, directeur de prison), au sein des services de renseignement (chef, colonel etc.), de l’armée (lieutenant de frégate, responsable-adjoint des opérations, police militaire etc.), de la police (responsable de police d’un pays par ex.), de prisons (directeur de prison etc.), de l’Église (supérieure d’un couvent par ex.) Personne chargée d’exécuter les ordres (gardien de camp de concentration par ex.)

Niveau d’éducation, idéologie, religion, nationalité, sexe et âge des auteurs des crimes commis

D’après les informations établies, le niveau de formation des personnes présentées est très variable. On sait que certaines rejettent toute forme d’éducation (personne née ((date présumée)) le 19 mai 1928 dans la province de Kampong Thom), que d’autres appartiennent à une élite cultivée (personne née le 23 novembre 1897 à Haag ; personne née le 7 juillet 1930 à Tuzla) ou que l’une des auteurs a été décrite par des témoins au procès comme « retardée mentale » (personne née le 8 novembre 1982 à Ashland par ex.).

On retrouve ces différences dans les tendances politiques et religieuses.
Les idéologies revendiquées sont le national-socialisme (personne née le 23 novembre 1897 à Haag ; née le 11 décembre 1911 à Engershausen ; personne née le 10 janvier 1912 à Münzkirchen ; personne née le 25/10/1913 à Bad Godesberg), le nationalisme (personne née le 7 juillet 1930 à Tuzla ; personne née le 1er octobre 1955 à Kozarac), le bolchévisme (personne née en 1908, lieu de naissance impossible à déterminer), le maoïsme (personne née ((date présumée)) le 19 mai 1928 dans la province de Kampong Thom ; personne née le 17 novembre 1942 à Kampong Thom), et la démocratie (personne née en 1968 à Pittsburgh ; personne née le 5 janvier 1978 à Lorton ; personne née le 8 novembre 1982 à Ashland).
Les croyances religieuses attestées sont le christianisme (à l’instar des personnes nées respectivement le 17 novembre 1942 à Kampong Thom ; le 15 août 1958 à Gitarama, en 1968 à Pittsburgh) et le bouddhisme (peut-être plus d’actualité au moment des faits), à l’exemple de la personne née ((date de naissance présumée)) le 19 mai 1928 dans la province de Kampong Thom. L’homme irakien décrit est probablement musulman (date et lieu de naissance impossibles à déterminer). On peut supposer que d’autres conceptions, athéistes ou d’autres formes de spiritualité ont été invoquées.
Les personnes choisies forment une assemblée de gens issus du monde entier et socialisés dans des milieux culturels variés. Leurs pays d’origine sont : l’Argentine (personne née le 17 novembre 1950, lieu de naissance impossible à déterminer), le Chili (date et lieu de naissance impossibles à déterminer), l’Allemagne (personnes nées respectivement le 23 novembre 1897 à Haag ; le 11 décembre 1911 à Engershausen ; le 25/10/1913 à Bad Godesberg), Haïti (personne née le 8 mai 1957, lieu de naissance impossible à déterminer), l’Irak (date et lieu de naissance impossibles à déterminer), le Cambodge (personnes nées respectivement ((date présumée)) le 19 mai 1928 dans la province de Kampong Thom ; le 17 novembre 1942 à Kampong Thom), l’Autriche (personne née le 10 janvier 1912 à Münzkirchen), le Rwanda (personne née en 1955, lieu de naissance impossible à déterminer ; personne née le 15 août 1958 à Gitarama), l’URSS (Lituanie) (personne née en 1908, lieu de naissance impossible à déterminer), les États-Unis (personne née en 1968 à Pittsburgh ; personne née le 5 janvier 1978 à Lorton ; personne née le 8 novembre 1982 à Ashland).
L’absence d’autres nations dans le présent recueil s’explique principalement par le budget restreint réservé à ce projet. En outre, il convient de prendre en compte qu’il est très probable que seule une infime partie des crimes commis dans le monde soit documentée et accessible au public à l’instar des cas présentés ici.
Ces hommes et ces femmes étaient âgés de 21 à 69 ans quand ils ont commis leurs crimes.

Système et niveau économiques des pays d’origine des auteurs des crimes commis

Les personnes présentées ont commis leurs crimes pour des états aux systèmes économiques très différents : nations industrielles et agricoles (personnes nées respectivement le 11 décembre 1911 à Engershausen et le 15 août 1958 à Gitarama), économies de marché, dictatures, économies planifiées et centralisées (personnes nées respectivement en 1968 à Pittsburgh, le 25/10/1913 à Bad Godesberg, en 1908, lieu de naissance impossible à déterminer), pays donateurs ou bénéficiaires de l’aide au développement (ex. des personnes nées le 5 janvier 1978 à Lorton ou en 1955, lieu de naissance impossible à déterminer).


Traduit par: Marie Grandmougin

Traduit par/Übersetzt von:
Marie Grandmougin, Münster/Westfalen

À propos de Bernd Fischer

Il étudie la communication visuelle à la Hochschule für Gestaltung (École supérieure de design) d’Offenbach, ainsi que la sculpture à la Staatliche Hochschule für Bildende Künste – Städelschule (École supérieure d’arts plastiques), à Francfort-sur-le-Main.
Bernd Fischer a conçu et réalisé des ouvrages divers tels que des plaques commémoratives en hommage aux victimes du régime nazi (commandes émanant de la ville de Francfort-sur-le-Main, de la Justus- Liebig-Universität de Gießen, de la Brüder-Grimm-Schule et de la Georg-Büchner-Schule de Francfort-sur-le-Main).
En 1980, le prix d’art Reinhold-Kurth de la Caisse d’épargne de la ville de Francfort est attribué à l’une de ses œuvres. Bernd Fischer enseigne durant quinze ans à la Städelschule dans le cadre de la formation dispensée aux adultes.
On retrouve ses œuvres dans un grand nombre de collections et notamment à la Kunstsammlung de Chemnitz, au Landesmuseum de Darmstadt (prêt permanent), au Museum für Aktuelle Kunst – Sammlung Hurrle, au Museum Würth, à la fondation Piepenbrock-Kulturstiftung, au Ministère fédéral du travail et des affaires sociales, au Ministère fédéral de la santé et de la sécurité sociale, à l’Académie protestante d’Arnoldshain dans le Taunus, et dans de nombreuses autres entreprises et collections privées.
Informations complémentaires: www.fischerkuenstler.de
Bernd Fischer travaille depuis 1982 comme artiste plasticien et sculpteur indépendant à Francfort et à Offenbach-sur-le-Main.


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